Pays de Chambord-Tanghin
Les cadeaux qui seront remis aux éleves Charles, le chef du village félicite les meilleurs élèves
Les meilleurs élèves primés Le chef du village félicite une élève méritante
Paul remet un prix à un élève primé Les parents d'élèves à la cérémonie de clôture
Canalisation Borne fontaine en construction
Borne fontaine achevée Local technique et bureau
A l’entrée du village, quelle ne fut pas notre surprise de voir sous un arbre, Paul nous attendre pour nousconduire jusqu’au lieu de la fête avec une escorte d’une vingtaine de jeunes sur leurs mobylettes.
Passant devant l’église pleine de fidèles, nous demandons à assister à la fin de l’office pour avoir le plaisir d’entendre les chants. J’ai dû présenter ma famille et dire pourquoi nous étions à Tanghin, puis nous avons écouté la chorale qui a chanté pour nous.
Ensuite nous avons repris la route avec notre escorte jusqu’à la maison du chef du village.
Nous sommes accueillis par Gisèle dans sa maison, très occupée par l’organisation du repas,
Pendant tout le repas nous assistons à des danses, chants, musiques. Repas : poulet, grenouille, mouton avec des légumes, lentilles, semoule, riz,….
Dégustation de grenouille Danse de l’ethnie Bissa (sud-est du Burkina région natale de Gisèle)
Après le repas, Paul me conduit dans une autre cour ou sont réunis les enseignants des écoles, du collège et même l’ancien directeur de l’école (Jean Baptiste). Nous bavardons un peu et prenons rendez vous pour le mercredi suivant.
Je commence mon enquête sur le colis de l’école Ste Thérèse de Saint-Laurent / Nouan
qui n’est pas parvenu.
Par contre, Nana Papa Roger, le nouveau directeur, propose de faire faire des dessins aux enfants de l’école pour que je puisse revenir avec en France et les donner à l’école Ste Thérèse.
Puis sur la place du village sous l’arbre à palabres une surprise nous attend, organisée par les parents d’élèves, la danse des warbas, puis la danse des sabres et pour finir la danse des femmes (appelée aussi danse des fesses en raison des percussions de postérieurs qui
la ponctuent)
Toujours avec Paul nous retournons dans la maison de Gisèle pour l’échange des cadeaux et les remerciements pour cette invitation.
Nous allons ensuite dans la maison des jeunes un peu plus loin dans le village pour une réunion rapide avec les membres de l’ADESR. A ce jour je ne connaissais que Paul et Prosper, nous avons discuté des dossiers en cours et de l’organisation des visites
des quartiers les mercredi et jeudi suivants.
Je découvre un autre Tanghin, avec la foule et une Grande animation dans le village. En fin d’après midi, « nous demandons la route » afin de rentrer à Ouagadougou.
Le lundi 27 et mardi 28 à Ouaga nous préparons notre 2ème séjour à Tanghin : aller à la banque, acheter les fournitures scolaires, demander des devis pour les poteaux et filets de but de foot, faire les photocopies pour le stage informatique de Jacques. Le soir, réunion de travail avec Prosper, pour organiser mes visites dans les quartiers de Tanghin. C’est donc Jean-Claude Bonkoungou, membre de l’ADESR et gendarme retraité qui sera mon
guide et interprète
Au collège, cette année il y a 2 classes de 6ème, 2 classes de 5ème, 1 classe de 4ème et 1classe de 3ème. Les élèves parrainés sont regroupés dans une classe. Je remets les courriers, les cadeaux .
La perte d’une enveloppe postale entre la France et le Burkina explique que certains n’ont pas de courrier. Je demande à tous les enfants parrainés d’écrire une lettre pour les parrains, précisant que je vais revenir le lendemain pour les récupérer et que le contenu doit être plus riche de renseignements sur leur vie, leurs habitudes, leurs familles.
Après la séance de photos, je quitte le collège avec Jean-Claude et Pascal Kaboré, villageois qui est agriculteur qui nous accompagne dans les quartiers car il connaît tout le monde et plus particulièrement les chefs coutumiers.
Auparavant, je dois porter les fournitures scolaires à l’école primaire et récupérer les dessins des enfants pour l'école Ste Thérèse de St Laurent..
L’heure du déjeuner n’est pas loin et cela me permet de voir comment
se passe la distribution des repas. Les enfants posent les gamelles devant la classe et une femme apporte une Grande cuvette de riz et haricots.
Passage au dispensaire, ou l’infirmier Antoine me dit qu’il avait prévu d’aller au cours d’informatique mais ce jour-là il y avait trop de malades pour fermer.
Je peux assister à un cours de nutrition donné à une dizaine de femmes. Les bébés sont malnutris légers, les mamans n’ont plus un lait assez riche pour le bébé.
Il s’agit de cuire 4 sortes d’aliments, chacun dans une calebasse : des arachides grillées, du petit mil, du poisson séché et des haricots. Chaque ingrédient est ensuite écrasé en poudre puis cuit ensemble avec de l’eau pour former une bouillie épaisse.
Il y a maintenant l’électricité, mais le câble qui relie le poteau au dispensaire n’est pas adapté et Antoine a beaucoup de soucis. Un devis de 300 000F CFA (450€) a été fait . J’ai pensé très fort à notre Antoine qui pourrait régler cela très facilement. Nos matelas sont bien sur les lits, mais il leur faut des protège-matelas ou des draps housses pour les préserver. Antoine attend les berceaux et le monitoring avec impatience.
Je termine la matinée chez Paul qui doit rentrer à Ouaga en début d’après midi. Son quartier, Toghin, se trouve non loin du lac que nous avions déjà en photo. Sur le parcours nous prenons le temps de regarder les cultures maraîchères (choux, oignons, haricots,…).
Au retour nous rendons visite au tailleur et à une jeune couturière qui est installée près du marché. Je visite sa boutique et je crois reconnaître une de nos machines à coudres.
Près de sa boutique se trouve un maquis où nous allons déjeuner (brochettes et riz) et boire un peu car la chaleur monte.
Le chef du quartier de Kanré L’après- midi est consacré à la visite de 3 quartiers.
Le premier se trouve à 6 km du centre de Tanghin : Kanré, ce qui veut dire la nuque, ce quartier, dans la tradition, avait pour rôle de protéger le Naba et le centre de Tanghin.
Ce quartier qui semble très pauvre, n’a ni eau ni électricité.
L’école a 3 classes en dur et une classe sous une paillote.
Il n’y a pas de latrines.
Je rencontre le chef sous l’arbre à palabres, il me donne son accord pour la mise en place de panneaux solaires par « Electriciens sans frontières » comme Bruno me l’a demandé lors de notre dernière réunion de décembre.
Jonathan vient vers moi pour me montrer le vélo qu’il a reçu grâce à notre association.
Nous partons ensuite pour Vingo et Baghin. Ces 2 hameaux sont plus proches de Méguet que de Tanghin (environ 5 km).
Baghin est surnommé le verger du chef, il y a des arbres comme des manguiers, des anacardiers (noix de cajou).
Retour au collège vers 16h. Jacques termine son cours, les stagiaires sont satisfaits mais fatigués. Le projecteur vidéo l’est aussi en raison de la chaleur.
Jean-Claude reste à Tanghin, et nous, nous allons à Zorgho (15km de piste) pour passer la nuit à la mission catholique dans une chambre climatisée. Après un petit dîner au maquis (poulet, semoule), une douche et au lit. Le réveil sera pour 6h car Jacques veut reprendre ses cours le plus tôt possible avant la grosse chaleur.
Rôniers sur la piste de Zorgho Chambre de l’auberge de la paroisse
Journée du jeudi 30 janvier :
Après avoir salué le curé de la paroisse qui est prêt à suivre les cours d’informatique si l’expérience est renouvelée l’an prochain, nous sommes au collège dès 8h pour la reprise des cours de Jacques. Je revois nos parrainés, récupère les courriers, parle un peu avec tout un chacun.
Jean Claude et Pascal viennent me retrouver et nous partons pour la suite de nos visites de quartiers.
A Kara, hameau très dispersé et loin du centre, je rencontre le chef qui me donne en signe de bienvenue un poulet et des arachides fraîches. Bien sûr l’électrification de son hameau l'intéresse aussi.
A Bogsin, le baobab et une concession
Nous reprenons la piste vers Bogsin, quartier plus important avec une grosse école primaire de 6 classes,
la place publique se trouve près de l’école et les concessions sont assez rapprochées environ 8 ou 9 autour de cette place.
Une jeune fille me fait goûter le fruit du baobab proche de nous.
Les cultures avec une récolte par an à la saison des pluies sont : le mil, l’arachide, le sorgho, le petit mil, le maïs. Nous traversons une grande cuvette sèche avec juste 2 ou 3
moutons et chèvres qui cherchent de la nourriture. Pascal me dit qu’en saison des pluies cet espace est inondé.
Nous finissons notre visite par Zouloungou . Chef du village de Zouloungou
Une partie de ce quartier a déjà l’électricité depuis longtemps, la ligne passait au dessus. Nous rencontrons le chef qui lui aussi est d’accord pour des panneaux solaires dans les concessions et sur la place publique.
De retour au collège pour déjeuner avec les stagiaires et Jacques dans la salle des profs. Les stagiaires nous offrent le repas : poulet et riz. L’attente des stagiaires est forte à tel point que le cours et les exercices se poursuivent même pendant le repas.
Après le repas je reste au CDI, je prends en photo les livres que nous avons envoyés.
Des élèves viennent me rejoindre pour lire ou chercher des informations dans les dictionnaires.
Avec Salif, directeur du collège, je fais le point sur les parrainages, il me donne les résultats scolaires du 1er trimestre. Les élèves sont sur le terrain de sport. Il me dit que les enfants aiment beaucoup jouer au foot même les filles et qu’ils sont nombreux à se rendre sur ce terrain en dehors des heures scolaires. Je lui annonce que des buts devraient arriver dans l’année.
Fin des cours informatiques, Jacques reçoit des cadeaux : ceinture en peau de python, 2 poulets….
Jeudi étant jour de marché, nous allons faire un tour avec nos guides.
Il nous faut ensuite prendre la route pour être à Ouagadougou avant la nuit.
En arrivant à Ouaga, nous nous rendons chez Gisèle et Charles pour déposer Jean Claude mais aussi pour boire le verre de l’amitié. Paul nous y attend, cela me permet de faire un petit compte rendu de nos 2 jours à Tanghin.
Le lendemain je retrouve Gilles Dardente de Lamotte Beuvron à son hôtel, nous passons la matinée ensemble pour échanger sur nos démarches. Le conteneur envoyé le 14 décembre est à la douane et devrait être disponible rapidement. Nous y avons 2 ordinateurs, une machine à coudre, un carton de mercerie, des tenues de sport, une table d’examen médical, un fauteuil roulant, des béquilles et un déambulateur. Gilles part le lendemain au village Bilanguin qui se trouve à 40 km à l’est de Zorgho
Le week-end nous permet de découvrir une nouvelle région, vers le nord sur la route du
Mali, Kongoussi et le superbe lac naturel de Bam.
La 2ème semaine est consacrée à des réunions de travail avec Gisèle, Paul, Prosper, l’entrepreneur qui commence les travaux de canalisation de l’eau à Tanghin et le cabinet de contrôle des travaux. Et aussi à l’achat de batiks, pirogues, cartes, souvenirs…
Notre dernière soirée à Ouagadougou se passe autour d’un repas très sympathique,
tous ensemble chez Juliette. Prosper me remet des poteries pour Noëlle, tandis que
Charles fait de Jacques un Song Naba assistant. .
Glossaire
Naba : Chef coutumier chez les Mossis (ethnie principale du Burkina Faso)
Maquis : Petit restaurant populaire en Afrique de l’ouest (gargotte en français)
ADESR : Association pour le développement économique et social du Roumkiet - Tenga
Viviane Bastin